Camping à Lyngstuva et randonnée de Rørnestinden – 6 Août 20
Pendant l’été 2020, Nevin et moi avons passé deux semaines de randonnée et de camping dans le cercle arctique en Norvège.
Il est déjà 14h lorsque nous nous lançons dans notre randonnée pour atteindre Rørnestinden, un sommet à 1’041m d’altitude dans les Alpes de Lyngen, en Norvège. La nuit précédente, nous avons campé sur le point le plus au Nord de la péninsule Lyngstuva, notre tente perchée haut au-dessus de l’océan. Avec au Nord seulement de l’eau et des îles à perte de vue, le soleil de minuit nous offre un spectacle grandiose. Le matin, nous nous éternisons en profitant du soleil matinal. Une tasse de café instantané à la main, nous observons un phoque qui joue dans les vagues en contrebas et nous ne voyons pas le temps passer.
Après avoir levé le camp, nous empruntons un détour pour voir le petit phare au bout de la péninsule et la cabane attenante. L’atmosphère charmante et rustique de cette petite cabane nous enchante tout de suite. Avec un fourneau à bois dans un coin, quelques livres et un petit grenier accessible par une échelle pour dormir, il est possible d’y passer la nuit. Les étagères sont remplies de denrées non périssables que les visiteurs laissent pour les suivants. Après cette petite parenthèse enchantée, nous reprenons le chemin de la voiture. En décidant de rester près du rivage, nous devons nous frayer un chemin à travers des piles de rochers, ce qui rallonge le retour, mais nous amuse énormément. De retour à la voiture, nous conduisant en direction de Rørnestinden et nous nous mettons à la recherche d’un supermarché. Notre déjeuner est un festin de pain, fromage norvégien et de fenalår (une spécialité norvégienne constitué de gigot d’agneau salé et séché), avant de finalement se mettre en route pour notre randonnée.
C’est un euphémisme de dire que faire de la randonnée en Norvège n’est pas une balade de santé. Littéralement 10 minutes après avoir quitté la voiture, nous nous retrouvons devant un espèce de « pont » en bois, dont l’une des extrémités est constituée de troncs d’arbres tombés. Je prends mon temps pour traverser, peu désireuse de me retrouver dans la rivière et d’avoir les pieds mouillés dès le départ. Puis, au milieu de la rando, nous perdons le sentier. Nevin décide que, plutôt que de chercher à retrouver le sentier, le plus simple est de prendre le chemin le plus direct: tout droit vers le sommet (ce qui est de toute façon ce que la plupart des sentiers font en Norvège, les lacets c’est pour les fainéants…). Au fur et à mesure que nous nous frayions un chemin parmi les éboulis et les sections escarpées couvertes d’herbe, ma peur du vide commence à reprendre le dessus. Ce qui mène à quelques échanges houleux avec Nevin, mais heureusement nous atteignons rapidement la crête et retrouvons le sentier.
Les 300 derniers mètres de dénivelé pour atteindre le sommet semblent être juste constitué de pierres, empilées les unes sur les autres pour former un immense monticule. En haut, la vue sur les fjords, 1’000m de dénivelé directement en contrebas, est impressionnante. Nous pouvons aussi voir les nuages qui commencent à menacer au loin et comme nous avons encore un long trajet pour rentrer au chalet que nous louons, nous redescendons la montagne en temps record. Et avant de reprendre le volant, nous nous arrêtons pour une petite glace bien méritée en guise d’apéro.
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