4 mois, 6 000 kilomètres, 80 000 m de dénivelé positif, à vélo et à pieds
« En conséquence, je ne regarde jamais le Tour à la télé sans une boîte de chocolat; bien que je ne sois pas une grande fan de sport, il a une attraction nostalgique sur moi. […] Le cadre splendide en est évidemment une raison: ceux qui ont passé tous leurs étés d’enfance dans l’hexagone ne peuvent être complètement insensibles aux attraits d’un élégant village normand qui défile à toute vitesse, ou d’une de ces routes départementales flanquées de peupliers et d’immenses panneaux annonçant un grand surpermarché ‘au feu à gauche’. Je vois la France défiler derrière les coureurs et mon cœur bat plus vite – pour les paysages et les gens, l’Orangina et la mauvaise musique pop et, plus que tout, pour sa glorieuse, glorieuse cuisine. » – Felicity Cloake, One More Croissant for the Road
6 000 kilomètres
A vélo et à pieds.
80 000 mètres de dénivelé
9 fois l’Everest.
4 mois
Autour de la France.
135 croissants
Ou pains au chocolat…
Le tracé principal est à vélo, empruntant de nombreuses véloroutes de France. Pour avoir le temps de mieux découvrir les régions que je vais traverser, je souhaite m’arrêter à la journée pour chausser mes baskets de trail et faire en course à pieds ou en randonnée une balade emblématique. Ou juste pour m’aventurer un peu plus loin des sentiers battus (et des routes praticables à vélo). Les nuits seront passées principalement sous la tente, dans des campings.
Départ fin mai 2022
Evidemment, ce trajet est une esquisse qui sera amenée à évoluer au cours de mon voyage, en fonction des rencontres, des conseils reçus et de mes envies.
La première partie du tracé visite des régions qui me sont familières et chères. Accompagnée de mon amoureux pour les premiers jours, nous partirons de Lausanne où nous vivons pour rallier la France par le Jura: grimper des cols est une bonne excuse pour savourer un Mont d’Or local même à la fin du mois de mai, non? Il sera déjà temps de dire au revoir à Nevin et d’entamer le voyage en solo avec les Vosges et leurs tartes aux myrtilles avant d’arriver en Alsace, où j’ai grandi. Après une petite pause pour digérer cette première partie à grand renfort de tartes flambées et de siestes dans le luxuriant jardin de mes parents, je me dirigerai vers Metz pour pouvoir dire à ma nièce que j’ai pédalé de ma maison jusqu’à la sienne: plutôt cool, non? Puis direction Paris, pour voir les copains, avant de remonter vers la côte Normande et la Bretagne, d’où ma famille est originaire et où j’ai passé beaucoup de temps en grandissant. Là encore, une pause familiale pour décider du meilleur kouign amann de la région, puis je rejoindrai le départ de la Vélodyssée à Roscoff. À Nantes, je ferai une petite incartade par rapport au tracé officiel de cette fameuse véloroute, pour longer la Loire vers Angers, l’occasion de partager un morceau des « grandes vacances » de mes neveux et de goûter un pâté aux prunes (ou deux).
C’est là que débute la deuxième partie du voyage, la moitié Sud de la France, que je connais beaucoup moins, mais que j’ai à cœur de découvrir. De retour sur la Vélodyssée, je vais longer la côte Atlantique jusqu’au pays basque et son Ossau Iraty. L’amoureuse de montagne que je suis fera un passage obligé par les Pyrénées, dont j’ai hâte de gravir les cols et d’arpenter les sentiers. Plutôt que de longer la Méditerranée, j’irai m’aventurer dans les Cévennes et en Ardèche, où j’espère être un peu plus au calme en ces mois estivaux, surtout après avoir gravi les cols Pyrénéens sous le soleil d’août. Puis direction la Camargue, Marseille et ses calanques pour prendre le ferry et découvrir la Corse. Il sera temps de se rediriger vers le Nord pour rentrer à la maison, par les gorges du Verdon suivi d’un petit crochet par la région du mythique Ventoux. Enfin, si je me sens encore prête à relever le défi, et aidée par quelques raclettes je rentrerai en Suisse par les magnifiques cols des Alpes.
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