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Vous pouvez trouver l’itinéraire final du 1er chapitre de Mammenn, sur la collection Komoot « Mammenn Chapitre 1: Jura, Vosges, Alsace » en cliquant ici.

Jeudi 26 mai 2022, Le grand départ
JOUR 1: de Lausanne à Saint-Point-Lac / 65km, 970m de dénivelé positif

Ca y est, c’est le grand jour, le départ de Mammenn: 4 mois à vélo et à pied autour de la France ! Des mois de préparation qui arrivent à aboutissement. Nous profitons du week-end prolongé pour que Nevin m’accompagne les 4 premiers jours. Nous prenons notre temps le matin avant de décoller: petit déjeuner, derniers rangements, etc… Les prévisions météo sont plutôt fraîches et nous avons le temps de pédaler dans l’après-midi. Nous partons finalement à 11h et dès les premiers coups de pédale je me rends compte que mon vélo est très instable. J’ai mis pas mal de poids sur les sacoches avant et ça fait trembler la roue avant, surtout à basse vitesse. Après à peine 1 kilomètre, nous nous arrêtons donc pour que je répartisse le poids différemment. Ca commence bien…

La Map Mammenn 6000 Hexagonal

Dans les rues d’Orbe, en Suisse

Le lac de Saint-Point

La journée est plutôt difficile: finalement il fait chaud et il faut gravir la crête du Jura avec le vélo chargé. Je n’ai pas pu mettre de béquille sur le vélo, car deconseillé par la marque Surly, et je galère à chaque fois que je veux le poser contre quelque chose. Je me demande dans quoi je me suis embarquée. Après une belle ascension, nous arrivons enfin à Jougne, joli petit village perché dans le Doubs. Nous filons en descente jusqu’au lac de Saint-Point et le camping de Saint-Point-Lac à la buvette de laquelle nous nous requinquons après cette première journée.

Le village de Jougne, dans le Doubs

Nevin devant le monument de Jougne

Jour 2: de Saint-Point-Lac à Morteau / 56km et 420m de denivelé positif

Brume mystérieuse sur le lac de Saint-Point, c’est très beau et agréable de rouler avec cette fraîcheur. Rapidement, nous croisons un signe « route barrée » mais nous décidons de tout de même nous y engager: au pire on devra juste pousser nos vélos. Après environ 3 kilomètres sans voir aucun travaux, nous découvrons enfin l’objet de cette route barrée: un pont qui est en travaux. Enfin en l’occurrence, le pont a été détruit et pas encore reconstruit… Il y a un tout petit sentier sur le côté qui monte à flanc de colline. Nous décidons de tenter le coup. Mais le sentier est vraiment raide et avec les vélos chargés c’est compliqué. Nous faisons finalement demi-tour, un peu irrités par le temps perdu, mais surtout les kilomètres que nous devons refaire dans l’autre sens. Au final le détour nous rajoutera 11 kilomètres en comparaison avec ce qui été prévu pour ce jour-là et nous fera passer par une route assez passante et bien moins agréable.

Vue sur les Vosges depuis le haut du Hohneck

Brume matinale sur le lac de Saint-Point

Lac de Saint-Point

Nevin au bord du Doubs

Nous arrivons à Pontarlier sur le coup de 11h. Nevin est attiré par une enseigne de « French tacos » et se rend compte au moment de commander qu’il ne s’agit pas du tout des tacos dont il a l’habitude ! Tant pis, ça fait quand même du bien de manger chaud. L’après-midi est vraiment très agréable: nous roulons de très beaux kilomètres le long d’une ancienne voie ferrée: la voie verte le Chemin du Train puis nous grimpons un peu pour suivre l’itinéraire de la Grande Traversée du Jura avec l’ascension du Col du Mont. Finalement, nous redescendons sur Morteau pour un bon dîner local: saucisse de Morteau et cancoillotte.

Le matin du deuxième jour

Pontarlier

Je commence à apprivoiser mon lourd vélo

La Map Mammenn 6000 Hexagonal

Descente rocailleuse où j’ai préféré mettre le pied à terre

JOUR 3: de  Morteau à Saint Hippolyte / 50km, 614m de dénivelé positif

La journée commence bien: on se fait offrir des croissants par nos voisins cyclotouristes du camping. Le ventre bien repli, nous nous élançons pour une journée plutôt courte en terme de kilométrage mais avec un peu de dénivelé quand même, et une montée dès la sortie de Morteau. Le vent est de la partie et on a un peu de mal à trouver le bon combo au niveau de la température, trop chaud en montée et froid en descente malgré le coupe-vent. Je commence à prendre mes marques avec le vélo, et même si ça me prends encore un peu de temps lorsque je dois le poser quelque part, je suis moins embêtée par le poids, en faisant bien attention à la répartition dans mes sacoches avant versus arrière. La journée est une succession de prairies remplies de fleurs sauvages et de vaches, de falaises entourées de forêts ainsi qu’une très belle vue sur le Jura Suisse. Nous finissons par une très longue descente jusqu’au joli village de Saint Hippolyte et son camping au bord du Doubs.

Dans un village du Doubs

Vue sur le Jura Suisse

JOUR 4: de Saint Hippolyte à Plancher-Bas / 76km, 490m de dénivelé positif

Ce matin, nous suivons de superbes voies vertes le long du Doubs et autre canaux. Petite pause déjeuner à Audincourt, avant de laisser Nevin à la gare TGV de Belfort-Montbéliard. J’en profite pour m’alléger un peu et me débarrasser du superflu. C’est le cœur lourd que je quitte la gare et continue à pédaler, mais je vais le revoir très vite. L’aventure en solo débute !

Vue sur les Vosges depuis le haut du Hohneck

Le Doubs

Il est temps de fermer le chapitre Jura pour me diriger vers les Vosges. Après un passage par Belfort et ses supers pistes cyclables, puis le lac de Malsaucy avec une pensée pour les Eurockéennes, je monte doucement jusqu’au village de Plancher-Bas. Ce soir là, j’arrive chez Josette, une amie de la famille, qui vit dans une très belle ferme franc comtoise et est au petit soin pour moi. Je dors dans un bon lit et je suis en pleine forme pour l’étape du lendemain, où j’attaque les Vosges par la Planche des Belles Filles.

Un village du Doubs

On s’étale au camping de Saint Hippolyte